Spécialités: Chirurgie

Étude CHIPPI-1808 : étude de phase 3, randomisée, évaluant l’efficacité de la chimiothérapie hyperthermique intra-péritonéale au cours d’une chirurgie première ou intervallaire, chez des patientes ayant un cancer de l’ovaire. Le cancer de l’ovaire a un mauvais pronostic avec un risque de récidive élevé. En 2017, l’incidence en France était de 4714 cas pour 3111 décès. La survie globale à 5 ans est de 40%. Le traitement standard est la chirurgie première avec si possible pas de résidu post opératoire macroscopique, suivie par de la chimiothérapie. La chimiothérapie hyperthermique intrapéritonéale est un traitement qui combine la chimiothérapie et la chirurgie. Ce traitement se déroule en une fois, à la fin de la chirurgie, une fois que le chirurgien a enlevé tous les foyers cancéreux visibles à l’oeil nu. Les médicaments de chimiothérapie (du cisplatine) sont dilués dans un liquide et chauffés à 42°C pendant une heure. Ils sont ensuite introduits dans la cavité péritonéale où ils circulent pendant quelques dizaines de minutes avant d’être aspirés par une pompe. Le chirurgien referme ensuite l’abdomen. Le fait de chauffer le liquide contenant les médicaments a pour objectif d’augmenter l’effet destructeur de la chimiothérapie sur les tissus cancéreux. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité de la chimiothérapie hyperthermique intra-péritonéale au cours d’une chirurgie première ou intervallaire chez des patientes ayant un cancer de l’ovaire. Les patientes seront réparties de façon aléatoire en 2 groupes. Les patientes du 1er groupe recevront une chirurgie suivie d’une chimiothérapie hyperthermique intra-péritonéale à base de cisplatine associé à du thiosulfate de sodium. Les patientes du 2ème groupe recevront une chirurgie seule. Les patientes seront revues à 1 mois pour des examens clinique et biologique, une évaluation de la morbidité post opératoire, des évènements indésirables et pour un scanner thoraco-adbomino-pelvien ainsi qu’à 6, 12 et 24 mois. Les patientes seront ensuite revues tous les 3 mois pendant 2 ans pour un questionnaire de qualité de vie et un examen clinique et le suivi du marqueur tumoral CA-125. Ce dernier sera poursuivi tous les 6 mois pendant 5 ans. Les patientes seront suivies pendant une durée maximale de 5 ans.

Essai ouvert aux inclusions

Étude CLIMAT-PRODIGE 30 : étude de phase 3, randomisée, évaluant l’intérêt de la colectomie première chez des patients ayant un cancer colique asymptomatique avec métastases hépatiques synchrones non résécables d’emblée. [essai clos aux inclusions] L’objectif de cette étude est d’évaluer l’intérêt de la colectomie première, chez des patients ayant un cancer colique asymptomatique avec métastases hépatiques synchrones non résécables d’emblée. Les patients seront répartis de façon aléatoire en deux groupes : Les patients du premier groupe bénéficieront d’une colectomie par laparotomie ou par laparoscopie dans les trente jours qui suivent la répartition des patients. Les patients recevront un traitement par chimiothérapie et/ou biothérapie, selon le choix du médecin, dans les trente jours qui suivent la chirurgie. Les patients recevront un traitement par chimiothérapie et/ou biothérapie, selon le choix du médecin, dans les trente jours qui suivent la répartition des patients. Dans les deux groupes de patients, la résection chirurgicale curative des métastases (et de la tumeur primitive dans le deuxième groupe) peut être décidée dès que la maladie est considérée comme résécable. Les patients seront revus tous les trois mois pendant deux ans puis tous les six mois pendant trois ans. Le bilan de suivi comprendra notamment un examen clinique et un examen radiologique (scanner ou IRM) et un questionnaire de qualité de vie. Dans le cadre d’une étude ancillaire, des prélèvements fécaux, sanguins et urinaires seront réalisés à l’inclusion et après 3 cures de chimiothérapie, afin de pouvoir caractériser les bactéries coliques et leur fonction.

Essai clos aux inclusions

Etude SENTICOL III : étude de phase 3, randomisée et multicentrique évaluant la validation de la technique de cartographie du ganglion sentinelle et comparant les résultats entre les patientes n’ayant eu qu’une biopsie du ganglion sentinelle (SLN) et les patientes qui ont eu une biopsie du ganglion sentinelle et une lymphadenectomie (SLN + PLN) pour le suivi du cancer du col de l’utérus débutant. En cancérologie, le statut ganglionnaire constitue un facteur pronostique important ainsi qu'un critère décisionnel majeur de traitement adjuvant, rendant la lymphadénectomie indispensable. La détection du ganglion sentinelle qui s'est développée dans le but de réduire la morbidité de cette chirurgie extensive, représente une avancée majeure dans la prise en charge chirurgicale des cancers. L’objectif de cet essai est de valider la technique de cartographie du ganglion sentinelle et de comparer les résultats des patientes n’ayant eu qu’une biopsie du ganglion sentinelle (SLN) à ceux des patientes ayant eu une biopsie du ganglion sentinelle et une lymphadenectomie (SLN + PLN). Les patientes seront reparties de façon aléatoire dans l’un des 2 groupes suivants : Les patientes du premier groupe auront une biopsie SLN uniquement ainsi qu’une hystérectomie et trachélectomie. Les patientes du deuxième groupe auront une biopsie SLN et une dissection PLN ainsi qu’une hystérectomie et trachélectomie. Dans le cadre de cette étude les évaluations suivantes seront réalisées : A l’inclusion : * Dans les 30 jours avant la chirurgie : évaluation tumorale et collection du tissu tumoral. * Dans les 7 jours avant la chirurgie : examen physique complet (dont abdominal et pelvien), et évaluation des complications lymphatiques et des membres inférieurs (gonflement, symptômes neurologiques); bilan biologique ; remplissage de questionnaires de qualité de vie (QdV). Pendant la chirurgie sous anesthésie générale ; examen pelvien ; lymphoscintigraphie planaire (ou SPECT/CT) ; cartographie SLN et biopsie SLN ; examen histologique et collection du tissu tumoral, dissection PNL (pour le 2ème groupe de patientes seulement) et hystérectomie et trachelectomie. 30 jours (+/-7 j) après de la chirurgie : examen physique complet (dont abdominal et pelvien), évaluation des complications lymphatiques et des membres inférieurs (gonflement, symptômes neurologiques) ; évaluation tumorale et collection du tissu tumoral (si chirurgie pour confirmer progression) ; bilan biologique ; remplissage des questionnaires de qualité de vie. Au cours de la période de suivi (tous les 3 mois la 1ère année, tous les 4 mois la 2ème année puis tous les 6 mois au cours des années 4, 5 et 6) : examen physique complet (dont abdominal et pelvien), évaluation des complications lymphatiques et des membres inférieurs (gonflement, symptômes neurologiques) ; évaluation tumorale et collection du tissu tumoral (si chirurgie pour confirmer la progression du cancer) ; bilan biologique ; remplissage des questionnaires de qualité de vie.

Essai ouvert aux inclusions

Étude PHiTT : Étude de phase 3 randomisée évaluant et comparant l’efficacité de différents traitements chez des patients ayant un hépatoblastome à bas risque, à risque intermédiaire ou haut risque ou un carcinome hépatocellulaire résécable ou non. Les cancers du foie constituent 1 % des cas de cancer chez les enfants. Ils peuvent être de plusieurs types et avoir plusieurs origines. Leur fréquence augmente chez les enfants nés prématurés. L’efficacité de certaines techniques de chimiothérapie utilisées dans cette étude a été démontrée dans les années 1990 et au début des années 2000. Néanmoins, le suivi des patients avait montré que malgré leurs bénéfices dans le traitement du cancer hépatique, ces traitements avaient des impacts négatifs sur les autres organes sains qui restent non négligeables. L’objectif de cette étude est d’évaluer et de comparer l’efficacité de différents traitements chez des patients ayant un hépatoblastome à bas risque, à risque intermédiaire ou à haut risque ou un carcinome hépatocellulaire résécable ou non. Les patients seront répartis en 6 groupes selon leur pathologie (hépatoblastome ou carcinome hépatocellulaire) et leur niveau de risque. Pour les patients du groupe A (patients ayant un hépatoblastome à très bas risque), une chirurgie résectrice sera effectuée puis les patients seront répartis en 2 sous-groupes selon le statut tissulaire de leur pathologie : Les patients du 1er sous-groupe seront suivis sans être traités. Les patients du 2ème sous-groupe recevront du cisplatine toutes les 3 semaines jusqu’à 2 cures en l’absence de progression de la maladie ou d’intolérance au traitement. Les patients du groupe B (patients ayant un hépatoblastome à bas risque) recevront 2 cures de cisplatine espacées de 2 semaines puis ils seront répartis en différents sous-groupes selon que la tumeur est réséquée ou non : 1 - Les patients ayant une tumeur réséquée seront répartis de façon aléatoire en 2 sous-groupes : Les patients du 1er sous-groupe recevront du cisplatine toutes les 2 semaines pendant 2 cures en l’absence de progression de la maladie ou d’intolérance au traitement. Les patients du 2ème sous-groupe recevront du cisplatine toutes les 2 semaines pendant 4 cures en l’absence de progression de la maladie ou d’intolérance au traitement. 2 - Tous les patients ayant une tumeur non réséquée recevront du cisplatine toutes les 2 semaines pendant 2 cures en l’absence de progression de la maladie ou d’intolérance au traitement. Le statut de la tumeur des patients sera réévalué après ces 2 cures : les patients dont le cancer reste non résécable seront traités selon les recommandations locales et les patients dont le statut chirurgical évolue vers le statut de cancer résécable recevront 2 cures supplémentaires de cisplatine espacées de 2 semaines en l’absence de progression de la maladie ou d’intolérance au traitement. Les patients du groupe C (patients ayant un hépatoblastome de risque intermédiaire) seront répartis de façon aléatoire en 3 sous-groupes : 1 - Les patients du sous-groupe C1 recevront une chimiothérapie avec du cisplatine le premier jour, du carboplatine le quinzième jour et de la doxorubicine les quinzième et seizième jours. Le traitement sera répété toutes les 4 semaines pendant 5 cures en l’absence de progression de la maladie ou d’intolérance au traitement. Une ablation chirurgicale de la tumeur sera également effectuée avant le début de la cinquième cure et en dehors des jours de perfusion. 2 - Les patients du sous-groupe C2 recevront une chimiothérapie avec du cisplatine et de la doxorubicine le premier jour, du 5-fluorouracile, de la doxorubicine et de la vincristine le deuxième jour puis de la vincristine 1 semaine et 2 semaines plus tard. Le traitement sera répété toutes les 3 semaines pendant 6 cures en l’absence de progression de la maladie ou d’intolérance au traitement. Une ablation chirurgicale de la tumeur sera également effectuée avant le début de la cinquième cure et en dehors des jours de perfusion. 3 - Les patients du sous-groupe C3 recevront une chimiothérapie avec du cisplatine toutes les 2 semaines pendant 6 cures en l’absence de progression de la maladie ou d’intolérance au traitement. Une ablation chirurgicale de la tumeur sera également effectuée avant le début de la cinquième cure et en dehors des jours de perfusion. Les patients du groupe D (patients ayant un hépatoblastome de haut risque) recevront du cisplatine toutes les semaines pendant 3 semaines, et répété toutes les 4 semaines pendant 10 semaines puis une chirurgie sera réalisée et les patients seront répartis en fonction de l’évolution des métastases pulmonaires après la chimiothérapie et l’intervention chirurgicale : 1 - Les patients n’ayant plus de métastases pulmonaires recevront du carboplatine toutes les 3 semaines en association avec de la doxorubicine pendant 2 jours toutes les 3 semaines pendant 3 cures en l’absence de progression de la maladie ou d’intolérance au traitement. 2 - Les patients dont les métastases pulmonaires persistent seront répartis de façon aléatoire en 2 sous-groupes : Les patients du 1er sous-groupe recevront du carboplatine associé à de la doxorubicine pendant 2 jours lors de la première, troisième et cinquième cure de 3 semaines et du carboplatine pendant 2 jours associé à de l’étoposide pendant 2 jours pendant la deuxième, quatrième et sixième cure de 3 semaines en l’absence de progression de la maladie ou d’intolérance au traitement. Les patients du 2ème sous-groupe recevront du carboplatine associé à de la doxorubicine pendant 2 jours lors de la première, troisième et cinquième cure de 3 semaines et de la vincristine une fois par semaine pendant 2 semaines associée à de l’irinotécan pendant 5 jours pendant la deuxième, quatrième et sixième cure de 3 semaines en l’absence de progression de la maladie ou d’intolérance au traitement. Les patients du groupe E (patients ayant un carcinome hépatocellulaire) seront traités chirurgicalement pour ablation des tissus cancéreux puis seront répartis en 2 sous-groupes en fonction du type de tumeur : 1 - Les patients du sous-groupe E1 ayant un carcinome hépatocellulaire secondaire seront suivis et ne recevront aucun traitement. 2 - Les patients du sous-groupe E2 ayant un carcinome hépatocellulaire de novo, c’est-à-dire qui est apparu directement, recevront une chimiothérapie avec du cisplatine associé à de la doxorubicine pendant 2 jours toutes les 3 semaines pendant 4 cures en l’absence de progression de la maladie ou d’intolérance au traitement. Les patients du groupe F pourront avoir une greffe et seront répartis de façon aléatoire en 2 sous-groupes : 1 - Les patients du sous-groupe F1 recevront une chimiothérapie avec du cisplatine et de la doxorubicine pendant 2 jours associés à du sorafénib 2 fois par jour à partir du troisième jour de chaque cure. Le traitement sera répété pendant 3 cures en l’absence de progression de la maladie ou de d’intolérance au traitement. 2 - Les patients du sous-groupe F2 recevront une chimiothérapie avec du cisplatine et de la doxorubicine pendant 2 jours toutes les 2 semaines associés à du sorafénib 2 fois par jour à partir du troisième jour de chaque cure pendant les première et troisième cures de 2 semaines et une chimiothérapie avec de la gemcitabine et de l’oxaliplatine toutes les 2 semaines associés à du sorafénib 2 fois par jour à partir du deuxième jour pendant la deuxième et quatrième cure de 2 semaines en l’absence de progression de la maladie ou d’intolérance au traitement. Tous les patients seront revus tous les 3 mois pendant un minimum de 2 ans pour une évaluation tumorale puis seront suivis jusqu’à progression de la maladie.

Essai ouvert aux inclusions